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De quoi s’agit-il ?

Nous, les Jeunes Libéraux-Radicaux, nous engageons depuis toujours autant pour la liberté que pour la responsabilité. Le Credit Suisse, banque historique née en 1856 et qui fait partie des banques d’importance systémique, a foncé droit dans le mur en raison de ses propres erreurs de gestion et d’opérations à risque menées pendant des années. Le principe de l’économie de marché exige dans de tels cas que l’entreprise soit mise en faillite. C’est d’ailleurs ce que prévoit la réglementation « too big to fail ». Selon le Conseil fédéral, une faillite du Credit Suisse aurait toutefois entraîné de nombreux autres acteurs du marché, mais aussi causé des dommages considérables à l’économie nationale. C’est pourquoi le Conseil fédéral est intervenu au moyen du droit d’urgence. Le risque financier que la collectivité a pris pour sauver le Credit Suisse s’élève à 209 milliards de francs, du moins pour le moment.

La débâcle du Credit Suisse révèle à quel point il est important que les organes dirigeants des banques d’importance systémique soient conscients de leur responsabilité envers la société.

Nous regrettons ce qu’il s’est passé. Mais nous souhaitons à présent nous assurer qu’une telle débâcle ne se reproduise pas. Nous nous engageons donc en faveur d’une réglementation intelligente et efficace. En outre, les managers doivent être davantage tenus responsables sur les plans civil et pénal. Car la responsabilité et le libéralisme vont de pair. Enfin, il faut garantir que le droit d’urgence ne soit utilisé qu’en dernier recours pour garantir la stabilité financière. S’il devait malgré tout être utilisé, le Tribunal fédéral devrait à l’avenir pouvoir en examiner les conditions et le contenu.

Une assemblée générale extraordinaire des Jeunes Libéraux-Radicaux Suisse se tiendra fin avril 2023. L’idée y sera présentée et les points de discussion seront traités. Un texte d’initiative final sera élaboré sur la base des idées adoptées. La presse et les personnes intéressées seront informées en conséquence (inscription à la newsletter ci-dessous).

Nos exigences concrètes :

1

Les banques d’importance systémique doivent enfin assumer leur responsabilité particulière vis-à-vis de la société !

2

La liberté va de pair avec la responsabilité ! Les banques d’importance systémique ont besoin d’un cadre réglementaire intelligent et d’une autorité de surveillance capable de montrer les dents.

3

Fini les excuses ! Les managers doivent être davantage responsabilisés sur le plan civil et pénal.

4

Fini la rigolade ! Pas de bonus pour les managers en cas de sauvetage par l’État.

5

Le droit d’urgence doit s’utiliser qu’en cas d’urgence ! Le Tribunal fédéral doit pouvoir contrôler les conditions et le contenu du droit d’urgence.

Art. [[98a]] Constitution fédérale – Responsabilité des banques d’importance systémique (en bref : « Initiative sur la responsabilité des managers »)

  1. Les banques d’importance systémique ont une responsabilité particulière envers la société.
  1. La Confédération a pour mission d’assurer la stabilité du système financier et de limiter de manière ciblée, efficace et efficiente les risques émanant des banques d’importance systémique qui pourraient porter un préjudice considérable à l’économie nationale. A cet effet, elle édicte des prescriptions sur l’organisation et l’exploitation des banques d’importance systémique. Ces prescriptions doivent contribuer, en tenant compte des normes internationales, à maintenir et à promouvoir la capacité d’innovation et la compétitivité de la place financière suisse. Les principes de ciblage, d’efficacité et d’efficience s’appliquent également à ces prescriptions. L’organisation et les compétences de l’autorité de surveillance doivent s’aligner sur les normes internationales.
  1. Si une banque d’importance systémique bénéficie d’une mesure de soutien de la part des autorités afin d’éviter un surendettement ou une insolvabilité imminente, ses organes répondent personnellement, de manière illimitée et solidaire, des violations fautives de leurs obligations ; les éventuelles assurances responsabilité civile des organes ne peuvent pas fournir de prestations d’assurance aux organes en cas de faute intentionnelle ou de négligence grave. Les organes concernés sont punis de manière appropriée en fonction de leur faute, indépendamment de l’exercice d’éventuelles prétentions civiles, si la menace de surendettement ou d’insolvabilité est écartée par une mesure de soutien prise par les autorités. Les éventuels bonus versés aux organes doivent être récupérés ; la récupération est limitée à trois ans au maximum. En outre, il n’est pas permis de verser de bonus aux organes concernés durant toute l’application des mesures de soutien prises par les autorités.
  1. Le droit d’urgence ne peut être utilisé qu’exceptionnellement et en dernier recours lorsque la stabilité du système financier est menacée. La Confédération est tenue d’examiner et de prendre d’autres mesures appropriées pour garantir la stabilité du système financier avant de recourir au droit d’urgence. Dans tous les cas, le recours au droit d’urgence doit être limité au strict nécessaire et ne doit pas avoir pour effet de restreindre de manière disproportionnée les droits des entreprises et des personnes concernées. La Confédération est tenue d’informer de manière adéquate le grand public sur les motifs et les conséquences de l’application du droit d’urgence. Les conditions d’application et le contenu du droit d’urgence peuvent être examinés par le Tribunal fédéral.

Concernant les autres points de discussion qui pourraient être intégrés dans le texte de l’initiative :

Les bénéficiaires des mesures de soutien des autorités sont en premier lieu les entreprises d’importance systémique. En Suisse, certaines banques sont jusqu’à présent considérées comme d’importance systémique. Les conditions à remplir à cet effet sont décrites plus en détail dans la loi fédérale sur les banques et les caisses d’épargne. La BNS désigne les banques d’importance systémique. Actuellement, il s’agit des deux grandes banques UBS et Credit Suisse, de la Banque cantonale de Zurich, du groupe Raiffeisen et de PostFinance SA.

Il n’est toutefois pas exclu que d’autres entreprises se trouvant dans une situation similaire bénéficient de mesures de soutien de la part des autorités (cf. cas Axpo). Dans l’intérêt de l’égalité juridique, une extension du champ d’application serait donc appropriée. (cf. également l’ancien conseiller fédéral Johann Schneider Ammann, initiative parlementaire 08.528,Mesures de sauvetage en faveur d’entreprises d’importance systémique. Eviter les structures incitatives asymétriques et fixer les responsabilités en cas de dommage, déposée le 19 décembre 2008).

Le débat devra être mené dans le cadre de l’assemblée générale.

Nous constatons que la question de savoir si une dotation en fonds propres plus élevée aurait pu empêcher la débâcle du Credit Suisse fait l’objet d’un débat controversé dans la littérature économique.

Dans le sens d’une alternative prudentielle ou d’un complément aux sanctions personnelles, il est question de savoir si les banques d’importance systémique doivent détenir un capital propre minimum (capital-actions et réserves ouvertes) ainsi que, le cas échéant, un montant minimum supplémentaire en capital étranger complémentaire (par analogie aux obligations AT1), car c’est le seul moyen de supporter des pertes dans le cadre des activités courantes.

Ce débat devra être mené dans le cadre de l’assemblée générale.

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Nous avons besoin d’une réglementation bancaire svelte mais stricte. Celui qui mène une banque d’importance systémique dans le mur doit être tenu plus fortement responsable sur les plans pénal et civil.

Matthias Müller

Président Jeunes Libéraux-Radicaux Suisse